Lecture musicale à partir de textes de Julio Cortázar
Le Trio LROM
Lionel Romieu – compositions, cordes, trompette
Jean-Philippe Barrios – percussions
Jean-Yves Abecassis – contrebasse
Milena Espinal : lecture en français et espagnol
Inspirée de l’œuvre de Julio Cortázar, cette création ouvre la porte de ses mondes imaginaires et sa façon singulière d’émerveiller l’ordinaire. Cet écrivain argentin né en 1914, établi en France en 1951, dans le Luberon et à Paris, où il meurt en 1984, occupe une place majeure dans la littérature latino-américaine.
Dans ces lectures enchainées, se recréé l’illusion du livre en train de se faire, quand les mots « sautent comme des petites grenouilles rythmiques de leurs puits en papier », quand le fantastique nous conduit à la limite entre le rêve et la veille.
Milena Espinal est la lectrice franco-colombienne de ces textes. Cortázar fait partie de ses premiers amours littéraires et les textes choisis croisent sa propre histoire. Sa lecture portée par les musiques non sédentarisées du Trio L.ROM, avec ses improvisations teintées d’humour, de décalage et d’inattendu, guide le spectateur qui voyage de poèmes en nouvelles, d’extraits de romans en rebonds musicaux.
Le Trio LROM
Née dans les cordes du oud, sa musique emprunte aux multiples traditions de cet instrument, en se défiant, comme lui, des postes de douane. Elle aime rebondir d’une phrase de luth baroque à un motif hypnotique de oud, passer d’un « taqsim » méditatif à une danse de fête. Improvisée sur les passions et les compositions de Lionel ROMIEU, cette musique vous parle un dialecte fait d’éclats de musiques rencontrés sur le chemin, entendus par une oreille bercée au jazz, à la musique contemporaine ou baroque. Elle contribue à faire de la musique un doux frottement de civilisations.
Milena Espinal
Franco-colombienne, ayant grandi à Bogotá, Milena Espinal s’installe dans le Luberon et trace son expérience artistique hors de sentiers battus. Avec L’Oreille Buissonnière (LOB), elle accompagne les musiciens et compositeurs Isabelle Courroy et Lionel Romieu dans leurs projets autour des liens entre tradition et création. Par ailleurs, elle programme des films documentaires, réalise des ciné-concerts et produit des projets à la croisée de l’art et l’activisme décolonial, au sein de l’association Camera Lucida. Puis, elle mûrit sa démarche dans la lecture à voix haute, explorant les langues et leurs cultures. Dans « Le tigre est un jardin qui joue », elle dialogue avec les textes de Julio Cortázar « le plus français des écrivains latino-américains », car toute amitié, même littéraire, est une conversation qui ne cesse de s’alimenter par le truchement des coïncidences où hasards, jeux et synchronicités frappent l’esprit poétique.